29 Sep BOUCHE ET POSTURE, UNE RELATION SUBTILE (3/3)

Sujet 3

Il s’agit d’un sujet féminin de 51 ans qui souffre de douleurs continues importantes de la mâchoire (EVA à 6, DME à 10). Sa vision est perturbée et nécessite le port de lunettes. Son médecin ostéopathe effectue un suivi régulier et a prescrit une gouttière occlusale.

Nous avons choisi d’observer les modifications potentielles de l’activité tonique posturale dans différentes situations:

1. Le sujet se tient debout sans orthèses (pas de lunettes ni de gouttières).
2. Le sujet se tient debout avec ses lunettes.
3. Le sujet se tient debout sans ses lunettes mais avec sa gouttière occlusale inférieure sans contact dentaire.
4. Le sujet se tient debout sans ses lunettes mais avec sa gouttière occlusale inférieure et avec contacts dentaires.
5. Le sujet se tient debout avec ses lunettes et avec sa gouttière occlusale inférieure sans contact dentaire.
6. Le sujet se tient debout avec ses lunettes, avec sa gouttière occlusale inférieure et avec contacts dentaires.

Tous les enregistrements ont été effectués en position orthostatique naturelle, sans consigne visuelle ni respiratoire, sur une durée de 30 secondes sans que le sujet ne quitte la plaque barométrique.

Résultat 1 (debout, sans lunettes, sans gouttière)

Nous rappelons au lecteur que l’objectif de cette présentation est de vérifier la possibilité d’observer et de mesurer une potentielle modification de l’activité tonique posturale sans chercher à l’interpréter. Force est de constater que chaque situation décrite génère une réponse différente. L’adaptation de l’activité tonique posturale est immédiate et différente à chaque étage observé.

Conclure pour les praticiens de la sphère manducatrice

Conclusion.

Ajouter un paragraphe sur la dentisterie, l’orthodontie, l’occlusodontie…

La prise en charge holistique, pour amener une proposition d’une stratégie de soins, ne peut s’affranchir ni d’une anamnèse ni d’un examen clinique maitrisé. Mais quelle que soit cette stratégie, elle ne peut elle-même s’affranchir de contrôle. Et c’est précisément pour ce contrôle qu’un outil est indispensable. Mais que le lecteur ne s’y trompe pas : ne peut être qualifié d’outil, qu’un procédé qui permet une comparaison fiable donc non opérateur-dépendante. Quand un dispositif d’imagerie optique autorise la comparaison à partir du calcul moyen de deux situations (vidéogrammétrie) et non à partir la comparaison de deux images instantanées prises aléatoirement dans le cycle oscillatoire (photogrammétrie), alors celui-ci peut être qualifié d’outil.

Ainsi comme dans de nombreux domaines, il fallait que la posturologie puisse signer une évolution. Qui aurait pu prévoir qu’un jour un dispositif médical non irradiant soit capable de recueillir des oscillations et des valeurs angulaires fiables ? Et qu’à partir d’une analyse morphométrique nous puissions obtenir des mesures utilisables dans le domaine de la biomécanique et des neurosciences, en vue d’une exploitation par différents professionnels de la santé ?

La vidéo rasterstéréographie, par sa méthodologie stricte, ouvre une nouvelle voie dans la stratégie de santé et la lecture de l’équilibre de santé mesuré objectivement avec une reproductibilité fiable. Cet outil ne dispense pas le praticien d’une solide connaissance dans les domaines tels que l’anatomie, la biomécanique, les neurosciences, la biophysique, … .

L’imagerie optique ne peut en aucun cas se substituer à l’imagerie pratiquée en radiologie, elle est un complément indicateur de grande valeur pour la médecine fonctionnelle. Quel que soit l’acteur de santé (médecine fonctionnelle, kinésithérapeute, ostéopathe, posturologue, orthoptiste, podologue, dentiste, orthodontiste, occlusodontiste, ergothérapeute, ergonome, spécialiste du sport, des neurosciences, …) il n’échappera pas à la nécessité d’objectiver. Le patient exige la compréhension, nous devons nous plier à cette volonté plutôt légitime. N’oublions pas que la compréhension renforce nettement l’adhésion aux traitements proposés et au suivi médical qui lui, est gage de la qualité des soins à venir.

Détecter et mieux comprendre, c’est aussi garantir un mieux-être et éviter un engrenage négatif pour l’individu et la collectivité. La biométrie posturale est un examen qui contribue à l’effort de maîtrise du  coût social et financier de la santé publique. Elle est une solution qui a sa place dans le cadre des actions préventives, correctives et/ou curatives de la médecine d’aujourd’hui et qui s’inscrit en tant que technologie d’information et de communication pour la médecine de demain.

Nous avons tous un rôle à jouer, celui de partager nos évolutions technologiques n’est sans doute pas le moindre.

Bibliographie.

Ouvrages sur la technologie

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• Pratique en posturologie clinique, Ouvrage conçu à l’origine par B. Weber  (1927 – 2013) coordonné par Françoise Zamfirescu, PM Gagey, Ph Villeneuve et  A Scheibel.